CALCUTTA( KOLKATA) 15 O00 000 habitants
Ca n’est feint de dire que Calcutta est une ville complètement folle. Après une journée à arpenter les rues, nous avons pu constater que se côtoient dans la plus grande indifférence quelques très riches Indiens et de très nombreux pauvres. Nous voyons de pauvres « hommes chevaux » ou ricshaws vallahs qui traînent dans leur carriole des gros Indiens bien dodus. (Dans son livre « La cité de la joie » Dominique Lapierre raconte très bien la vie quotidienne à Calcutta) Ils sont encore 15 000 à Calcutta à faire ce métier inhumain. Calcutta reste la dernière ville d’Inde où s’exercent encore ces pratiques. Le gouvernement avait bien pensé faire abolir cela, mais que seraient devenus ces hommes pour lesquels, trainer des gens est leur seul revenu.
Le Marché aux fleurs, est un régal pour les yeux, mais pas forcément pour le nez. Chaque jour , ce sont des millions de têtes d’œillets d’Inde, roses d’Inde, roses, jasmin, bleuets, hibiscus, et autres fleurs que je ne connais pas, qui sont vendues soit en collier d’un mètre soit au kilo. C’est vraiment extraordinaire. Toutes ces fleurs sont destinées pour la plupart aux temples de la ville, et au fleuve la HOOGLY, qui est aussi un fleuve sacré pour les Hindous. Quelques compositions florales sont destinées à la décoration des maisons, et à nous mêmes, puisque nous en avons reçu une dans notre chambre. Nous avons choisi un hôtel très confortable afin de pouvoir souffler un peu, après la visite de la ville si bruyante et surpeuplée.
Nous avons vécu un moment émouvant quand nous sommes entrés dans la maison mère de Mère Térésa. Elle est inhumée là au cœur d’un quartier où des milliers de pauvres survivent. Les sœurs qui habitent là sont charmantes, et bien entendu dévouées à la même cause que la fondatrice des missionnaires de la charité.
Un petit musée est attenant à la pièce où se trouve sa sobre sépulture. Il relate sa vie, son combat pour les pauvres de Calcutta et ses rencontres avec des hommes éminemment influents, sa remise du prix Nobel de la paix en 1979, etc……….
Les Indiens sont très drôles parfois, ils peuvent être autant indifférents que curieux de connaître notre culture.
Un exemple : un homme fait tomber son stylo dans la rue, je lui ramasse, et là, commence une longue discussion. Il nous demande d’où nous venons, ce que nous faisons dans la vie, si nous avons des enfants, combien nous gagnons (chez eux toutes ces questions ne sont pas tabou). Evidemment nous faisons la même chose que lui. Il s’agit en fait d’un prof d’Anglais pour les petits orphelins d’une fondation. Il est un Indien moyen, vivant avec sa femme, ses 2 fils, sa sœur et sa mère, Dans une pièce, avec cuisine et sanitaires. Selon les statistiques nationales, 44% des familles Indiennes vivent dans une seule pièce.
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