Bukittinggi

Nous nous sommes longtemps  posé la question, du « comment allons nous nous rendre à Bukittiggi ? »

Oui, en effet cette ville, à 500 kilomètres du lac Toba, est assez difficile d’accès. Il est possible  de prendre  un van, ou un bus. Le bus ou le van mettent 15 heures pour ce trajet. La seule route qui traverse du nord au sud est la Trans Sumatra, High way, est en fait une minuscule route qui passe dans la jungle et ceux  qui l’ont empruntée, raconte que c’est un peu l’enfer. Certain ont mis jusqu’à 18 heures. Ça nous fait donc un peur de se lancer.

Il y a bien une autre solution, c’est l’avion. Mais ça veut dire qu’il faut repartir sur Medan, prendre un avion pour Padang et ensuite remonter sur Bukittinggi. Au total ça fait autant d’heures de voyage. Nous avons donc opté pour le gros bus.

Nous serons satisfaits de notre choix. Le bus de marque Mercedes est assez confortable,  il y a beaucoup de place entre les sièges et ils se baissent en couchette. Nous sommes  donc assez confiants.

Deux chauffeurs se relaient et 3 assistants. Nous auront eu la chance de ne pas avoir  à recourir à eux. Nous avons lu des  récits de voyage racontant que parfois le bus doit passer dans des conditions extrêmes, falaise éboulée, ou énormément d’eau sur la route. Les assistants sont là pour guider le chauffeur quand ils doivent faire des manœuvres périlleuses.

Ces chauffeurs sont très doués, car faire passer un bus touristique de 40 places sur une minuscule route et souvent défoncée relève de l’exploit. Nous nous sommes arrêtes 3 fois  pour manger et pour satisfaire les besoins naturels. De la route nous n‘aurons pas vu  beaucoup le paysage, car dès 19 heures il fait nuit et le soleil se lève à 6 heures environ. Nous savons seulement que nous avons traversé énormément de forêts.

C’est un peu avant Bukittinggi que nous passerons la ligne de l’équateur

Arrivés à bon port, nous avons pris possession de notre chambre  d’hôtel et avons cherché à louer une moto pour le lendemain. Bukittinggi   est située à 940 mètres d’altitude si bien qu’il ne fait  pas vraiment chaud, c’est agréable. 28 ° le jour et 18° la nuit.

C’est une grande ville grouillante d’activité, ses marchés sont importants, son trafic routier également. Ses habitants sont à majorité musulmane,  le Muezzin  appelle ses  sujets plusieurs fois par 24 heures.

Les alentours de cette ville sont intéressants, car en altitude les paysages sont beaux, dommage que cette satanée brume gêne la vue. Bukittinggi est entouré de 3 volcans. Les rizières sont nombreuses, les caféiers, la cannelle, la girofle, le manioc.

Avec le manioc on fait des chips de toutes les couleurs, les indonésiens adorent ça. La culture de l’arachide est importante, les vendeurs de cacahuètes sont nombreux au  bord de la route.  Nous avons dégusté d’excellentes cacahuètes bien croquantes et bio, selon les petits vendeurs.

Un p’tit clin d’œil à  notre ami Julien.

Cette région a une particularité concernant la société.

Les Minangkabau, dont les belles maisons  ave un toit en forme de corne de buffle (mais différentes de celles des Batak ou des Toraja) abritent des familles matrilinéaires, c’est à dire que tout appartient aux femmes de la famille, et que même lors du mariage, ce sont les hommes qui changent de nom. Jamais un homme ne peut hériter de sa famille. Chouette pour les femmes, non ?

Aux alentours de Bukittinggi nous avons pu voir travailler les sculpteurs sur bois.

Les gens sont toujours aussi sympas, on nous guide quand on ne connaît pas notre route. Et quand on est dans un bled  perdu au  bout du monde, on fait la Une du jour, on a un attroupement de gens autour de nous, c’est très rigolo, et souvent on arrive à discuter un peu, avec les mains.

Nous avons descendu jusqu’au lac Manijau, qui paraît il est une petite merveille de la nature, mais là encore, quand on s’arrêtait à un panorama, c’était la brume qui  nous empêchait de faires des photos.

Pour atteindre ce lac, à 500 mètres d’altitude alors que Bukittinggi est à 940 mètres, on doit prendre une succession de 44 virages, tous sont numérotés.

Cette route est vraiment très sympa, mais le trafic y est assez important.

Un autre coin bien sympa aussi, c’est la vallée d’Harau, ce petit village coincé entre deux parois rocheuses, est fertile. A la saison des pluies une chute d’eau de 120 mètres descend de la falaise. Nous n’en avons  vu que des photos….car il fait très sec en ce moment.

Photos

2 Responses

  1. Pas facile de faire le bon choix entre le bus et le van , un vrai défi !
    Mais seule ,compte l’issue ….qui en vaut bien le détour !!!
    L’architecture des maisons ,les enfants en costumes traditionnels et les femmes dans les rizières sont de belles cartes postales .
    Belle continuation .

  2. Ballade bien ensoleillée, ça fait du bien. Bonne continuation, photos sympas comme toujours.
    Merci et gros bisous.