Ce matin nous sommes prêts à 8 heures pour aller à Jagna en bus à 2 heures de Tagbilaran. De là nous prendrons un fast craft (bateau rapide) pour l’ile de Camiguin.
Tout va bien, le paysage est beau, d’un côté la mer est calme, de l’autre la forêt et de temps en temps un village. Les maisons sont modestes, souvent elles sont en bois et couvertes de feuilles de palmes. Les petits jardinets devant les maisons sont coquets et fleuris.
A 10 heures nous arrivons, nous nous dirigeons vers le port pour y acheter nos billets de bateau, et quoi !!!!!! On nous dit qu’il n’y a pas de bateau avant mercredi. Un Philippin qui était avec nous dans le bus a du essuyer le même revers que nous. Fait étonnant, il n’a pas « râlé », il s’est contenté de repartir. Ah là ! on voit qu’on est pas en France ! Zen, Zen. Il nous demande ce que nous comptons faire. Evidemment c’était de repartir d’où on venait. Il nous a proposé de prendre un van ensemble, et hop retour à Tagbilaran.
Sauf que… nous, nous étions attendu à Camiguin, et que nous avions réservé 4 nuits là bas .Nous avions acheté un billet d’avion de retour pour Cebu.
Bon, tant pis on repart, et on se dit que nous allons changer de cap.
On a envoyé un SMS d’annulation au gars qui nous avait réservé les 4 nuits sur l’île.
Arrivés à Tagbilaran, on va au port, et on achète un billet pour Cebu, à 2 heures en fastcraft.
2 heures plus tard nous étions à Cebu, on se prend un très chouette hôtel et un coup de chance, juste à côté, il y a une agence de voyages dépositaire de la compagnie aérienne « Cebu Pacific », celle qui doit nous emmener à Palawan le 31 janvier.
Le patron de l’agence, très sympa, a réussi à nous changer notre billet d’avion et nous réserver un hôtel en arrivant à Palawan , et en plus nous offrir un café. Certes on a perdu un peu d’argent, mais on s’en sort bien quand même.
La soirée fut calme. Comme l’hôtel est en plein centre de Cebu, nous avons dîné dans un centre commercial. Cebu est la deuxième ville des Philippines, environ un million d’habitants. Nous avons tristement constaté que de très nombreux enfants des rues mendiaient, ainsi que des jeunes mamans avec leur bébé dans les bras. Lorsque nous étions sur Bohol ou Siquijor, nous n’avons pas ressenti cette grande détresse.
Il faut dire que la démographie aux philippines est fulgurante. En 2000 il y avait 76, 5millions d’habitants et en 2011, plus de 100 millions. Cette explosion démographique entrave les efforts du gouvernement pour réduire la pauvreté. Un quart de la population vit au dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de deux euros par jour.
Mais Le grand problème, est l’accès à la contraception pour tous.
(Ci-joint un article paru dans le journal le Monde Asie /Pacifique du 9 juillet 2013)
Philippines : la Cour suprême examine le recours de l’Eglise catholique contre la contraception (article du 9 juillet 2013 du journal le Monde Asie/Pacifique)
La Cour suprême des Philippines a commencé, mardi 9 juillet, à examiner la requête de l’Eglise catholique qui entend faire invalider une loi sur le contrôle des naissances – menaçant d’excommunication les élus qui la défendent – facilitant l’accès des plus pauvres à la contraception.
Il s’agit du dernier recours judiciaire pour la puissante Eglise philippine, qui a organisé des prières publiques mardi matin avant le début des audiences. La Cour suprême avait suspendu la promulgation de la loi en mars après sa saisine par l’Eglise. « Nous demandons au Saint-Esprit d’éclairer et d’inspirer les avocats qui plaideront notre cause (…) et nous lui demandons d’éclairer les juges de la Cour suprême », a déclaré l’évêque Gabriel Reyes lors d’une messe à Manille.
La contraception est déjà légale sur l’archipel de 90 millions d’habitants, catholiques pour 80 % d’entre eux, mais son coût la rend hors de portée des plus démunis, notamment dans les campagnes et les bidonvilles. La nouvelle loi fait obligation aux centres médicaux de fournir gratuitement préservatifs et pilules contraceptives. Si l’avortement reste proscrit, le texte autorise et facilite néanmoins les soins post-avortement. Il met également en place des cours d’éducation sexuelle à l’école.
Le gouvernement et le président Benigno Aquino espèrent enrayer la hausse de la population de ce pays pauvre d’Asie du Sud-Est, et réduire la pauvreté et une mortalité maternelle élevée. Plus d’un quart des Philippins vivent sous le seuil de pauvreté.
« Nous perdons 14 ou 15 mères chaque jour à cause de complications pendant la grossesse, expliquent l’organisation non gouvernementale médicale Merlin et l’association philippine Likhaan. Cette loi nous permet de fournir une solution à bas coût qui va sauver les vies des femmes et de leurs bébés. » Aucun calendrier n’a été rendu public concernant les travaux de la Cour suprême.
Nous ne nous permettrons pas de commenter cet article mais il est édifiant !!!
Oui ,je ne ferai pas de commentaire non plus mais…….C’est sûr que la première chose à faire est de réduire la natalité!
Que de progrès restent à faire partout dans le monde….