Pour aller à Capurgana, il faut prendre le bateau ou le petit avion Bimoteur. Ce village et son voisin Sapzurro sont à l’extrême nord ouest de la Colombie, proches de la frontière Panaméenne, dans la région du Choco. La jungle impénétrable d’un côté et la mer de l’autre. On pourrait croire que ces villages sont sur une île.
Nous avons choisi le bateau pour nous y rendre.
Il s’agit d’une lancha équipée de 4 moteurs de 250 chevaux, des sièges en plastique, et pas de protection contre les embruns ou la pluie. Le décor est planté.
Dès 7 heures nous sommes à l’embarcadère, nos billets ayant été pris par l’hôtelière lors de notre réservation à Necocli.
Sur le petit port des femmes vendent des sacs en plastique afin de protéger les bagages. Nous en prenons, car après avoir lu quelques articles sur ce transport, on a préféré anticiper !!!
En fait la traversée d’une heure et demie se passe assez bien, la mer est houleuse mais on ne se fait pas trop mouiller.
Capurgana n’a pas de port à proprement parler, il s’agit d’un petit embarcadère et sortir du bateau est un brin sportif, car la mer est démontée.
On vient chercher nos bagages avec des brouettes, et hop nous voilà déjà installés dans notre mignon petit hôtel sur la plage. Ce sera Carmen notre maitresse de maison, toujours là pour nous rendre service.
Nous nous sentons déjà très bien. Café à volonté, possibilité de laver son linge, pas d’eau chaude bien sûr, nous sommes sous les tropiques, mais on s’habitue vite à la douche froide.
Coupures de courant assez fréquentes, l’électricité est fournie par un générateur.
Pas de voiture ici seulement quelques motos, triporteurs et charrettes à cheval.
Capurgana est un petit village de pêcheurs mais depuis quelques années le tourisme se développe doucement, si bien que les gens se convertissent dans cette discipline.
Nous ferons de belles randonnées, dont l’une est assez difficile. Nous irons à Sapzurro par la jungle, nous sommes dans un parc naturel national, le sentier a été très bien aménagé, sauf que la nature ici est maîtresse et on ne la dompte pas.
Du coup, nous empruntons plusieurs escaliers de centaines de marches qui surplombent les rochers, puis nous reprenons des sentiers où les racines des arbres effleurent, cela donne un parcours très sportif, sans oublier la chaleur, nous avons englouti 3 litres d’eau en 5 heures.
Sapzurro est un village encore plus petit que Capurgana, il n’y a rien à faire, farniente, plage, promenade dans la jungle. Mais les autochtones savent très bien faire.
Puis nous avons continué notre randonnée jusqu’au Panama. Un poste frontière perché tout en haut d’une colline où les policiers nous demandent nos passeports mais on ne nous les tamponnera pas. Et enfin, nous arrivons à La Miel, là aussi minuscule village, quelques maisons colorées, une épicerie, une église, une école, le poste de police des frontières et rien d’autre.
Le soir à Capurgana, les gens jouent au Football ou au base ball. Sur la place du village. D’autres jouent au billard, aux dominos, ce qui semble être le sport local favori, ou jouent aux cartes.
Les personnes plus âgées sont devant chez elles, à discuter. Vous l’aurez compris, c’est un peu la dolce vita.
Ah !! Une chose très importante, c’est la musique, et attention, ces sont des centaines de décibels que vous recevez dans les oreilles au passage. Ludovic notre guide de Médellin, nous avait dit que sans musique, les Colombiens ne pouvaient pas vivre.
Seule déception ici, c’est que nous n’avons pas pu faire de snorkeling. Ce que nous ne savions pas, c’est qu’à cette saison la mer est très houleuse et qu’il est impossible de s’aventurer sur les récifs. En revanche entre mai et juillet, c’est le paradis pour la plongée et le snorkeling.
Nous n’aurons profité de la plage et de la baignade dans une eau chaude qu’une seule fois. Mais on se réserve pour plus tard.
Un matin, tant la mer était houleuse on a vu un bateau appareillé de deux moteurs se retourner comme une crêpe. Immédiatement se sont des dizaines d’hommes solidaires qui ont aidé le capitaine à remonter le bateau sur la plage
Notre retour à Necocli fut beaucoup plus sportif qu’à l’aller. Pourtant, le matin avant de partir, Alexandra, l’une des adorables employées de l’hôtel nous dit que la mer est calme et que nous avons de la chance.
Chouette nous sommes bien contents. Sauf que…………. à peine à quelques centaines de mètres de l’embarcadère, les premiers embruns se font sentir, et pourtant la mer est calme, mais le vent est contraire. Pendant une heure nous serons éclaboussés d’eau. Nous arriverons à Necocli TREMPES jusqu’au fond de la culotte et des chaussures.
Arrivés à Necocli , nous devons prendre un bus pour Tolu à 5 heures d’ici, vous voyez un peu le truc ???? trempés comme des soupes eh bien on l’a fait.
Les paysages de cette région n’ont plus rien à voir avec les Andes bien entendu. Ce sont des milliers d’hectares de bananeraies, des champs de coton, énormément d’élevage. Monteria, sur la route, est la principale ville de Colombie pour le commerce du bétail.
A 18 heures nous étions dans notre chambre d’hôtel à Tolu, sous la douche.
Vous êtes un peu déconnectés à notre « monde » !!
La nature est « reine » à en voire les photos ; et vous gravissez allègrement les escaliers ,toujours des escaliers … Mais vous vivez des moments insolites tels : le renversement du bateau et votre immersion globale sur le bateau retour . Mais que de bons souvenirs tout compte fait !
Je prends beaucoup de plaisir a vous lire et à regarder vos photos . A bientôt . Bises
Magnifique !!! Quels endroits fantastiques ! Et vous deux toujours aussi courageux ! Ce chemin n’était pas une balade facile apparement…. Et cette traversée en bateau, bien agitée. le pacifique ne l’est pas toujours…. bravo, et nous vous suivront encore plus facilement maintenant que nous sommes rentrés. En Papouasie, il n’y avait pas assez de réseau ou d’électricité pour profiter de votre récit et des photos.