Nous n’avions pas
prévu d’aller dans cette région de la Colombie, car selon le guide Lonely planet
et d’autres medias, il était très difficile d’y accéder.
Après multiples recherches, nous avons su qu’il était en fait possible de s’y rendre, et du coup nous avons décidé de vivre l’aventure. La Guajira est la région la plus septentrionale de la Colombie, et du continent sud américain.
Nous
avons pris un bus depuis Sant Marta pour Riohacha, capitale de
la région, et de là, on a demandé à notre
hôtel de nous réserver une voiture pour 3 jours et deux nuit dans la Guajira.
Riohacha, est une très grande ville absolument sans intérêt, sa plage est immense bordée de cocotiers et un grand malecon où les gens se retrouvent le soir. . En journée on ne voit personne car il fait extrêmement chaud.
Dès le lendemain
matin nous partions avec un chauffeur, une Française et une Colombienne dans un
énorme 4X4 Patrol.
Le territoire que
nous allons visiter est celui des Wayuus. Cette population a toujours résisté aux conquistadors qui ont dû se replier au sud de
la péninsule et ont crée Riohacha qui en deviendra la capitale du département
1er jour
Après une bonne heure de route asphaltée, nous arrivons sur une piste correcte. Notre premier arrêt fut les salinas de Manaure.
Ces salines, ont été créées il y a 60 ans pas des femmes, aujourd’hui ce ne sont que des hommes qui y travaillent. Le sel récolté peut fournir toute la Colombie.
Puis nous reprenons
la piste jusqu’ à Urubia, une ville hyper poussiéreuse ou, les sacs en plastique sont accrochés aux cactus et
« décorent » le paysage. Il n’y a pas
de pompe à essence et ce sont des revendeurs qui, sur les trottoirs et
au bord de la route vendent le diesel dans des bidons et des bouteilles en plastique.
Notre chauffeurs
fera le plein ici, et emplira un autre
bidon de 40 litres pour les 3 jours.
Nous « attaquons » le désert fait de sable, cailloux, cactus et arbrisseaux.
La population y est extrêmement pauvre, les maisons plantées au milieu de nulle part sont en bois de cactus, couvertes en palme. La plupart n’ont pas l’électricité, mais surtout, n’ont pas d’eau douce.
Les Wayuus ont un savoir faire extraordinaire dans la confection de leurs très beaux sacs, les mochilas, crochetés mains. Certains sont de véritables merveilles. Les chincharos sont tissés à la main. Ce sont des hamacs, mais beaucoup plus confortables.
Avant de partir pour
cette randonnée, nous avions appris qu’il était bien de se munir d’eau en
quantité suffisante et d’acheter des biscuits ou autres denrées
alimentaires pour les offrir aux
enfants.
Parce que, ces
enfants afin d’obtenir des friandises, tendent une petite corde en travers de
la piste afin d’empêcher les voitures de passer. C’est une façon d’obtenir à
manger. Ils sont toujours souriants, et
la situation nous émeut beaucoup. Camille la jeune française en versera
même des larmes.
Conseils pour les
futurs voyageurs. Au lieu d’emporter des biscuits et des bonbons, mieux vaut emporter de l’eau et du
riz ou du maïs. Les sucreries que les chauffeurs préconisent font certes
plaisir aux enfants, mais provoquent des caries, qui ne seront jamais soignées.
Ce peuple Wayuu, est
délaissé de la Colombie, et certains Colombiens ne les considèrent pas
comme citoyens.
Nous continuons donc notre escapade, quand, au beau milieu de nulle part, sous un soleil de plomb, et un vent à «écorner les bœufs »notre voiture se met à hoqueter et paf, elle s’arrête. Tous les quatre nous nous regardons circonspects………….mais notre chauffeur, certainement habitué à ce genre de situation, reste calme, ouvre le capot, bricole quelque chose et hop nous repartons.
Nous arrivons à Cabo de Leva, tout petit village en
bordure de mer, ce bled est connu pour le kitesurf, il parait que c’est un
endroit merveilleux pour ce sport. Nous y verrons effectivement de nombreuses
voiles danser sur la mer turquoise.
Puis, après un déjeuner copieux de poissons, du pargo, nous repartons pour
le « pelon de azacur, un pain de sucre que nous avons gravi allégrement, une fois de plus.
Et pour y découvrir un panorama magnifique sur la mer et le désert environnant.
Puis nous irons sur un promontoire appelé el faro,
mais s’il n’y a plus de phare pour
profiter du coucher du soleil.
Nous logerons à Cabo de Leva. Notre couchage sera des chinchoros. Par manque d’expérience très certainement, nous ne passerons pas une très bonne nuit, mais au moins nous garderons ce souvenir.
En fait pour bien
dormir dans un hamac il faut ce mettre en biais, ainsi le corps est droit. Nous
avons pourtant suivi les recommandations, mais le résultat ne fut pas probant.
De plus nous étions
assez près du générateur d’électricité qui ne fonctionne que la nuit comme par
hasard.
La douche froide au
seau, mais ça se fut un plaisir, au vu de ce que nous avions mangé comme sable
pendant la journée.
Très curieusement t,
ici la mer est fraîche, Françoise n’y fera qu’un petit bain de pieds et Alain
s’abstiendra.
2ème jour
Petit déjeuner à 7 heures,
ah oui, car hier soir diner à 19 heures et coucher à 20H30, sous les étoiles.
Départ à 7H30.
On s’enfonce toujours plus au nord, l’environnement est de plus en plus hostile mais paradoxalement les paysages sont à couper le souffle. Les quelques villages que nous traversons sont au paroxysme de la misère.
Les enfants réclament de l’eau, nous regrettons de ne pas en avoir apporté plus. Leurs perpétuels sourires sont émouvants.
Après une matinée entre dunes, cailloux, terre craquelée, nous arrivons à Punta Gallinas, le bout du bout de la Colombie. Et là, habitent encore des wayuus.
Notre périple continue, quand nous arrivons à las Dunas de Taroa . Elle pourrait ressembler à la dune du pilat, mais en beaucoup plus grande, le soleil y est brûlant et le vent emporte le sable jaune qui nous pique les jambes.
Nous descendons jusqu’ à la mer, les filles se sont baignées
mais pas nous, l’eau nous parait toujours trop froide.
Et il a fallu
remonter…………. Dur dur dans le sable !!!!!!!!!!!!!
Puis, on reprend la route, quand, devant nous, au fond d’une dune une voiture s’enlise dans le sable.
Notre chauffeur s’arrête quelques instants au dessus, et certainement qu’il en avait assez d’attendre que la voiture se sorte d’affaire, décide de s’élancer, sauf que…, en bas, nous aussi on est enlisés et une troisième voiture fera la même chose.
Et là…….. Arrivent d’on ne sait où, des hommes pour nous aider à sortir de ce pétrin. Eux sont toujours souriants, quelle leçon !!!!
Enfin après une heure
de boulot, les trois voitures pourront repartir.
Le soir nous serons dans l’auberge de jeunesse qu’Alexandra , une Wayuu, a installé la bas.
Le lieu est sympa
mais l’environnement toujours aussi
hostile. Les quelques moutons essaient de brouter les arbrisseaux et lécher les cailloux.
Nous dormirons dans
un vrai lit en dortoir de 4 personnes. Nous serons avec nos deux copines.
La bonne douche froide,
enfin pas si froide que ça, étant donné la chaleur qui fait ici.
3eme jour
Départ à 7H30.
Les paysages sont
toujours aussi spectaculaires, de temps en temps on voit un aigle voler au dessus
de la voiture à la recherche d’un petit
animal,
Des chèvres sauvages
broutent elles aussi les petits buissons et arbrisseaux.
Nous nous arrêterons
près d’une immense faille qui laisse
voir la mer turquoise au loin. Vraiment ces paysages sont extraordinaires.
Puis plus loin, autre arrêt au bord d’une plage, où les coquillages s’y sont amoncelés par petits dômes, et plus loin encore une petite saline naturelle.
Et toujours, des
cabanes, construite en bois de cactus, et toujours des enfants et leurs mères
en attente de quelques victuailles.
Ces trois jours
auront été très intenses, et le
souvenir impérissable.
photos
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