Nous avons pris un bus de nuit pour venir à San Cristobal. 10 heures de voyage confortable, si nous n’avions pas toussé !!!!
L’arrivée a été simple, nous avons pris un taxi pour notre hôtel, il était 7h30 environ. Notre chambre n’étant pas prête le patron nous a offert un bon petit déjeuner, que nous avons vraiment apprécié.
Puis, on ne sait pas pourquoi, il nous a demandé si on acceptait de changer d’hôtel, il nous proposait un hôtel du même groupe et qu’il nous surclassait. On n’a pas refusé et on a eu raison. Nous sommes au « las escaleras » une belle maison coloniale en plein centre historique. Notre suite doit être de 60 mètres carrés, avec un lit de 2mX2m.
Voilà pour la situation.
San Cristobal, ville coloniale, et cœur de l’une des régions les plus indiennes du Mexique est absolument magnifique,
les petites rues étroites aux maisons colorées sont un régal pour la promenade.De nombreux villages Tzotziles et tzeltales entourent San Cristobal. Ces Indigénas sont très douées dans la confection de textiles hautement colorés et très élaborés.
S’ils sont globalement pauvres économiquement, en revanche ils sont très riches de leur culture ancestrale. Un musée des textiles leur est dédié. Magnifique.Par ailleurs, l’ambre au Chiapas, est très connu pour sa clarté. Le musée qui lui est dédié est intéressant.
Nous sommes à 2000 mètres, et aujourd’hui on l’a plus que ressenti. Ce matin il faisait doux, mais ce soir c’est un froid glacial qui s’est abattu sur la ville. Quelques gouttes de pluie sont tombées (les premières depuis le début de notre voyage !!!). Du coup à 18 heures nous étions rentrés à l’hôtel, et heureusement qu’on a un petit chauffage, car c’est très rare ici.
Ce matin nous visitons San Juan de Chamula , un village Totzile perché à 2300 mètres et à 10 km de San Cristobal. Ce village est le foyer d’une communauté Tzotzile farouchement indépendante.
L’intérêt de se rendre à San Juan de Chamula est la visite de l’église, qui d’ailleurs n’en n’a plus que le nom. Les cloches ont été descendues du clocher et posées dans l’église. Les Chamulas ont congédié leur prêtre afin de vivre leur propre religion. Ils vénèrent de nombreux saints sachant que le plus important est saint Jean Baptiste qui est selon eux, plus important que le Christ.
On a beau savoir que l’intérieur de l’église n’a plus rien d’une église, lorsqu’on entre on est saisi par l’ambiance.
Des milliers de petites bougies de toutes formes et grosseurs scintillent, le sol est recouvert d’aiguilles de pin, et les familles viennent prier le saint de leur choix. Nombreux sont les saints alignés le long des murs, tous portent un petits miroir autour du coup afin que les pèlerins voient son âme. Les guérisseurs utilisent des œufs ou des poulets et frottent le corps des pèlerins afin que le mal dont ils souffrent soit absorbé par les œufs ou le poulet qui sera sacrifiés en fin de séance !!!!!!!!!!!
Ils s’installent au sol, déballent leurs nombreuses bougies, sortent les bouteilles d’alcool et de coca, car il fait roter, et le fait de roter permet au mal de sortir !!! Les pèlerins implorent leur saint à haute voix. IMPRESSIONNANT
Les compositions florales sont somptueuses et extrêmement nombreuses. Le chœur de l’église en est recouvert et chaque saint a sa composition florale.
Il est FORMELLEMENT INTERDIT de photographier l’intérieur de l’église sous peine d’une forte amende, voire même une mise en prison. Lorsque nous sommes sorti, le garde a intercepté un jeune couple avec le téléphone portable à la main, il leur a demandé de contrôler si des photos avaient été prises, ouf, non, pas de photo !
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