Nous voici arrivés à Banda Aceh, tristement connue pour avoir été traumatisée par le tsunami du 26 décembre 2004. Cette ville a perdu, a elle seule 61 000 de ses habitants, soit 1/3 de sa population. Et dans la région 200 000 morts.
Elle était à 160 kilomètres seulement de l’épicentre du séisme.
Aujourd’hui elle est reconstruite et la vie a repris, Néanmoins, les gens parlent encore beaucoup de cette tragédie. Pendant plusieurs années de nombreuses ONG sont restées là pour aider à la renaissance de la ville.
Des sites ont été gardés intacts après le tsunami, si bien qu’on peut y voir un très gros bateau de 25 tonnes sur le toit d’une maison, propulsé à plusieurs kilomètres de la mer.
Mais le pire est ce générateur flottant de 2500 tonnes éjecté par la vague meurtrière à 5 kilomètres de son emplacement d’origine. La petite guide que nous avions, nous a dit que sa maison, comme celles de milliers d’autres familles a été rasée, mais que sa famille a été épargnée, ce qui est rare, car, lorsqu’on on parle avec les gens, tous ont perdu, beaucoup des leurs. Depuis 2010, un musée très bien fait, permet de mesurer ce qu’a été le drame de cette région. Ce musée de 4 étages, construit par l’architecte Indonésien Ridwan Kamil, est un peu particulier, car il ne s’agit pas d’un musée où on apprend des choses mais plutôt où l’on rend hommage aux victimes du tsunami.Pour faire ce tour, nous avons loué les services d’un petit chauffeur de Becak (genre de triporteur)
Banda Aceh, est connu pour être une ville extrémiste, appliquant la charia. Les femmes doivent porter le voile, les hommes sont OBLIGES d’aller prier à la mosquée tous les vendredis, sinon, ils risquent 3 coups de bâtons en public. La police islamique est vigilante. Il nous a été impossible de trouver de la bière, car l’alcool est interdit…..mais nous avons demandé à notre driver, s’il ne pouvait pas nous donner une piste pour en avoir. Il nous a emmenés dans un hôtel. Le réceptionniste nous en a proposé (sous le manteau) à un prix exorbitant. On a décliné son offre, et on s’est dit qu’on se rattrapera à Pulau Weh dans quelques jours. Afin de ne pas avoir de souci, Françoise a revêtu une tenue soft, jupe longue et tee shirt recouvrant les épaules, et « no problem. »
Pour la visite de la grande mosquée, elle a du porter le voile.
Franchement cette ville mérite un petit arrêt, rien que pour profiter de la convivialité de ses habitants. Ok, on aura été photographié souvent et regardé avec insistance mais tout ça dans un contexte agréable.
Les gens de Banda Aceh sont particulièrement chaleureux, et ne voyant pas beaucoup de touristes occidentaux, ils sont avenants et cherchent à discuter. Le problème est qu’ils ne parlent pas un mot d’anglais, d’ailleurs même dans notre hôtel, les réceptionnistes ne le parlent pas.
Demain nous partons sur Pulau Weh (île de Weh) connue pour ses sites de plongée)
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