Vendredi
4 heures du matin
C’est encore après une nuit très courte, que nous repartons pour découvrir le volcan Kawah Ijiem.
Il est 4 heures du matin quand nous sommes dehors sur la terrasse à boire un petit café, juste avant de pousser le minibus qui ne voulait pas démarrer.
C’est la même équipe qu’hier, sans les allemands qui ont pris un autre circuit.
Une fois le bus démarré, il nous faut une heure de route en pleine jungle pour débuter un long trek. Franchement nous avons « ramé »pour accéder au cratère, soit 2 heures de marche avec un dénivelé important.
Les jeunes nous ont distancés très rapidement. Parfois lors de la montée, on pensait à renoncer, mais la motivation a été plus forte que la fatigue, et nous avons eu raison de persévérer.
Nous étions équipés de bonnes chaussures de randonnées, en revanche nous avons croisés des hommes ou plutôt des surhommes avec des charges de 60 à 80 kg de souffre sur les épaules, chaussés de bottes en caoutchouc, et affublés de vielles guenilles. Ils revenaient de la mine de souffre. Notre fatigue, et nos douleurs, ont été subitement effacées devant tant de courage. Pour nous humilité était une évidence.
Nous ne croiserons pas beaucoup de touristes sur le chemin, mais il faut dire que le trek est tellement difficile que bon nombre de personnes doivent renoncer.
Arrivés là haut, quel émerveillement ! Le cratère du Kawah Ijiem, est large, en son centre un somptueux lac de souffre bleu turquoise, et sur le côté un immense champ de souffre jaune très vif. En fait ce volcan crache en permanence du souffre, que les hommes vont chercher au fond du cratère et remonte dans des paniers en bambou fixés sur une barre de bois qui fait balancier sur le maigres épaules. Tous sont minces et souvent de petite taille. Il leur faut 6 heures pour redescendre leur charge jusque dans la vallée. Ce travail de forçat, et c’est un euphémisme, nous a laissé sans voix. Quand ils nous croisent ils ont le sourire. Certes pour la photo il est de bon ton de donner une pièce qui, peut être supérieure à leur salaire quotidien de 3 euros. Ils sont 300 à exercer ce métier de dingue, mais il est mieux payé que les autres petits boulots du coin.
Il y a quelques années Nicolas Hulot avait réalisé un reportage sur ce site dans le cadre de son émission « Ushuaia »
Cette expérience restera pour nous inoubliable.
Après cette matinée très sportive et émouvante nous avons pris la direction de Ketapang, pour y prendre le ferry en direction de Bali.
Commentaires récents