La visite du temple de Kali, nous a laissé sans voix. Lorsque nous sommes arrivés dans le quartier, il y avait énormément de monde. Nous avons vite compris que ce lieu est sacré pour les Hindous. En fait kali est la Déesse du bien et du mal, elle est autant destructrice que bienfaitrice. Elle représente les plus hautes notions spirituelles et philosophiques. Les fidèles la vénèrent et lui apportent beaucoup d’offrandes. Le spectacle est inimaginable, les gens se bousculent pour la voir, mais ce qui est encore plus inimaginable, est que chaque jour, une chèvre est sacrifiée en son honneur. Il nous a été difficile d’apercevoir la Déesse tellement la foule se précipite pour la voir. Les gens sont comme en transe devant cette statue horrifiante. Le Brahmane qui nous guidait nous a montré le lieu de la décapitation quotidienne de la chèvre, d’ailleurs nous avons vu un homme avec la chèvre (plutôt un chevreau) sans tête dans une main, et la tête dans l’autre. Ensuite la bête est dépecée, et les morceaux sont portes à la cuisine du temple, où ils sont cuits avec des légumes et donnés aux pauvres du quartier. Des pauvres, il y en a plus que partout ailleurs, car c’est aussi dans ce quartier que se trouve le Nirmal Hriday (le foyer des mourants de Mère Térésa, célèbre dans le monde entier)
Dans les petites rues adjacentes des dizaines de petits commerces vendent des images à l’effigie de Kali, des fleurs d’hibiscus rouge, comme le sang de Kali, bref tout tourne autour de l’hémoglobine ici. Les jeunes femmes revêtent souvent un habit rouge pour porter les offrandes à Kali.
Pour nous reposer un peu de cette visite très troublante, nous avons visité 2 temples Jaïns. Eux aussi sont intéressants mais beaucoup moins fascinants que Kali.
Une anecdote à cette journée, nous étions dans un taxi, dans une circulation invraisemblable, quand tout à coup nous avons entendu un fracas de tôles important. C’était notre taxi qui venait de se faire prendre en « sandwich » entre deux autres taxis. Notre chauffeur s’est mis à crier, les deux autres également, chacun s’est penché par-dessus sa portière, le premier a commencé à faire une manœuvre pour se décrocher de l’autre voiture, le deuxième également. Quand les 3 taxis ont été désolidarisés, nous somme repartis. Pas un seul instant quelqu’un n’est descendu pour voir les dégâts. Les constats à l’amiable n’existent pas en Inde. Il faut dire que les Ambassador Birla, sont très résistantes, elles sont souvent cabossées, mais roulent, et c’est le principal.
Si Calcutta est une ville horriblement bruyante, il est tout de même possible de trouver des coins sympathiques, tel le jardin botanique, créé, il y a deux cents ans. Un énorme banian, trône au milieu de ce parc. Sa canopée serait la deuxième plus grande du monde, d’ailleurs il figuré dans le livre « Guiness » des records. C’est très impressionnant.
Et encore une anecdote : En allant au petit coin dans le parc, Alain a eu la très agréable surprise de croiser deux serpents, l’un gros comme son bras, et il n’en vu qu’un mètre environ, et un autre jaune en entier de cinquante centimètres. Du coup, nous avons été très vigilants, le reste de la visite. Il fait chaud actuellement à Calcutta, 29°, bien que les Bengalis disent qu’il fait seulement bon. Au mois de juillet le thermomètre monte jusqu’à 45°, avec une hygrométrie de 95%. A cette période ils souffrent beaucoup, et il ne fait pas bon d’y aller. A la mousson, l’eau peut monter jusqu’à un mètre dans certaine rues, elles ne sont praticables qu’à pied ou par les « Ricshaws wallahs, qui ont de l’eau jusqu’aux………. .
Un autre endroit très agréable dans Kolkata, est le Victoria Mémorial, ce très beau bâtiment a été construit de 1900 à 1920, l’occasion du 60 eme anniversaire de la Reine Victoria. Cet édifice en partie en marbre blanc, abrite une très belle collection de documents (peintures, gravures) dédiées à la vie Indienne au 19 éme siècle sous la domination Britannique.
Un autre lieu incontournable de Kolkata est l’Indian Coffee House. Ce bistrot mythique, est l’ancien lieu de rencontre des artistes, des bohèmes, des révolutionnaires et des indépendantistes. Le poète Rabinshara Tagore, prix Nobel de littérature en 1913, y venait aussi. Maintenant, les étudiants s’y rassemblent, car le bistrot est situé dans le quartier de l’Université.
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